Au temps des cassettes
Au Caire au temps des cassettes, j’allais souvent acheter des cassettes avec mon amie Gaby au centre, « West el Balad », rue El Shawarbi. Je cherchais de la musique pour m’inspirer.
On ne peut pas écouter. Est-ce qu’elle est bien ?
On sort du magasin avec plein de cassettes. Maintenant il faut écouter, sélectionner, étudier.
Mais c’est ma passion, la musique arabe. J’accumule des centaines et des centaines de cassettes, je n’ai plus de place chez moi pour les ranger.
À mes débuts comme danseuse au Caire, j’ai dû écouter et écouter sans cesse de la musique pour apprendre et connaître le répertoire classique. J’allais régulièrement rue El Shawarbi, la fameuse rue de la musique au centre ville. J’achetais toutes les cassettes d’Oum Kalsoum et des autres interprètes classiques que je n’avais pas encore et je les écoutais, une face après l’autre, des centaines de fois. J’avais pas d’autre option que d’apprendre tout et à toute vitesse.
Il fallait apprendre en urgence le répertoire classique pour pouvoir danser.
Ce n’était pas comme aujourd’hui, on ne trouvait pas d’information sur tout y c’était très difficile d’apprendre. Mais j’avais une curiosité infinie y j’écoutais de la musique toute la journée. J’ai eu la chance de m’imbiber en écoutant les versions originales, ces enregistrements que beaucoup de danseuses trouvent ennuyantes aujourd’hui, mais qui sans aucun doute sont les plus intéressantes et qu’on devrait connaitre.
C’était ma boutique préférée dans la fameuse rue de la musique, El Shawarbi 1994
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